En 1924 une immense grève éclate à Douarnenez...
Les conditions de vie des sardinières, ouvrières travaillant dans les usines de conserverie, étaient déplorables. Elles travaillaient jour et nuit, quand le poisson arrivait, pour des salaires de misère. Le 20 novembre 1924, les sardinières de la fabrique Carnaud vont décider de se mettre en grève. Une grève formidable qui, dans son domaine, n'avait pas de précédent, va alors éclater.
Les sardinières, appelées "Penn Sardines" (têtes de sardines) se soulèvent violemment contre leurs patrons pour obtenir une augmentation de salaire. Trois jours plus tard, un comité de grève est mis en place. Le lendemain, se sont les 2000 sardinières qui arrêtent le travail et marchent dans les rues de Douanenez. Une pancarte est dans toutes les mains : "Pemp real a vo" (ce sera 1,25 franc) alors que le tarif de rigueur est de 80 centimes.
Les "penn sardines" ne lâchèrent rien, malgré les nombreuses intimidations des patrons, et finalement, le 8 janvier, après plus de 50 jours de bataille acharnée, les patrons cèderont. Les sardinières obtiendront 1 franc horaire, avec heures supplémentaires et reconnaissance du droit syndical.
L'une d'entre elles sera même élue au conseil municipal de Douarnenez, mais les femmes n'ayant pas le droit de vote, la liste sera invalidée.
Projection du film de Marc Rivière suivie d'une rencontre avec Théo Bernard, historien, spécialiste des luttes sociales en Bretagne. |
Les "Penn sardines",
une grève à Douarnenez en 1924
avec Théo BERNARD
Jeudi 7 AVRIL
19h00 à 22h00 |