Société de contrôle : Une loi et des nouvelles technologies

Le projet de « Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure » (dite LOPPSI 2) s’inscrit dans un contexte d’inégalités et de régressions sociales majeures.
Fourre-tout législatif, sécuritaire et illisible, ce texte annonce un nouveau modèle de société. Populations pauvres et précarisées, jeunes, militants ou internautes sont spécialement visés, mais toute la population est concernée car ce projet marque un recul général des libertés individuelles.
En voici quelques exemples : expulsion en 48 h et sans contrôle du juge de tous occupants d’habitats hors norme, fichage et vidéosurveillance généralisés, peines plancher de six mois à deux ans d’emprisonnement dès la 1ère infraction en cas de violence ; bracelet électronique pour les sans-papiers ; filtrage et censure de sites internet ; création d’une milice supplétive…
Examinée au Sénat à la mi-janvier, cette loi pourrait rentrer en application au printemps 2011.

Le collectif Anti-Loppsi2 regroupe un grand nombre d'associations qui se battent sur l'un ou plusieurs des thèmes abordés par le projet de loi du même nom, ou qui défendent des catégories de populations particulièrement visées par ce projet.

Fichage policier, administratif et commercial, vidéosurveillance, puces RFID, passeports biométriques, réseaux sociaux... : A notre insu ou volontairement, nous laissons nos données personnelles partout.
Les nouvelles technologies nous facilitent la vie, mais sans que nous nous en soucions, nous livrons de plus en plus nos données personnelles et nous sommes sous surveillance !

Jean-Claude Vitran est membre du bureau national de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH)