Pollutions invisibles

Certaines pollutions sont "invisibles pour les yeux", donc difficilement détectables sans moyens techniques. Les effets de ces polluants sont plus ou moins visibles (mortalité ou morbidité) ou pour certains encore mal connus, mais ils sont souvent, ou ont été longtemps, contestés par les "pollueurs" et leurs alliés. Lorsqu'on voit par qui sont généralement financées les études sur les effets, on ne s'étonne pas des résultats de celles-ci…
Associations et laboratoires indépendants sont des instruments indispensables pour s'informer, et pour résister !

Le monde nucléaire a eu du mal à croire à l'accident américain en 1979 à Three Mile Island, celui de 1986 était la faute au choix des Soviétiques. Cette fois un pays hautement réputé au plan technique, informatique, a montré où mènent un excès de confiance et le manque de contrôle sur une activité à risque.
Mais ceci n'explique pas cela : le nucléaire est une industrie à haut risque, c'est certain et la sûreté doit y être la préoccupation majeure. Mais cette sûreté coûte cher, et il est si facile de se persuader qu'on a tout prévu...
Fukushima doit nous faire réfléchir : l'impensable s'est produit. 4 réacteurs ont perdu source froide et source électrique, ce qui n'avait jamais été envisagé en même temps.
Si nous ne pouvons disposer d'une sûreté garantie, le nucléaire n'est pas gérable.

Monique Sené est présidente du GSIEN, Groupement des Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire.

Depuis 1995 sont apparus des nouveaux systèmes de communication numérique sans fil dont l'impact sanitaire est reconnu par un nombre croissant de scientifiques indépendants, mais aussi par l'OMS.
Aujourd'hui, l'intensité d'exposition du public a été multipliée par 1000. Il est nécessaire d'appliquer le principe de précaution et d'abaisser l'exposition du public selon la préconisation 1815 du Conseil de l'Europe à une valeur inférieure à 0,2 volts par mètre, alors qu'il est fréquent de trouver sur les toits de Paris des valeurs au-dessus de 4 volts.

Olivier Hahn est membre de l'association Robin des Toits, qui veille sur la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil.
Hélène Danicourt, habitante de Saint-Denis, est "électrosensible".

67 millions d’hectares (soit 1,2 fois la surface de la France) de plantes transgéniques cultivées dans le monde en 2003, dont une grande partie sont des plantes à pesticides !
Au-delà de la question éthique se pose le problème des risques liés aux plantes (et bientôt animaux) génétiquement modifiées, les OGM.

Laurent Leguyader est membre de Générations Futures, ex MDRGF, Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures.