Université Populaire de St-Denis
Logo de la Dionyversité
 
Cycle de conférences précédentCycle suivant
 

Madagascar, un pays riche de pauvres

 
A quoi sert la Dionyversité
mode d'emploi
tous les programmes
enregistrements et documents
autres universités populaires

Quatrième plus grande île du monde et magnifique pays, Madagascar revient souvent chez nous en une de l'actualité pour des raisons douloureuses, entre catastrophes climatiques, batailles politiques sordides et cortège des problèmes inséparables de la misère.

Organisateur
Jacky

Passage en revue de la réalité quotidienne malgache. En pleine crise politique et sociale, comment la population arrive-t-elle à affronter la crise dans un contexte d'extrême pauvreté. A travers différentes évocations de l'actualité sociale, cette conférence tente de répondre à 3 questions :
- Quelles sont les causes de cette crise politique et quels en sont les protagonistes ?
- Quels sont les enjeux pour les puissances étrangères ?
- Quels sont les facteurs culturels et politiques qui induisent un caractère si atypique à la crise malgache ?
Cela permettra de définir la notion de "résistance passive" du peuple malgache, de l'époque coloniale à nos jours.

Patrick Rakotomalala travaille dans le domaine de la communication d'entreprise et mène parallèlement une carrière de scénariste et de musicien.

Du passé colonial au présent composé

avec Patrick RAKOTOMALALA

Jeudi 8 Avril
19h00

« Trop loin, une île. Trop loin, une année, 1947. La terre rouge de l’île. Pour commencer, on dira que les faits ont réellement existé, que les sagaies ont volé, que les balles ont sifflé, que les cadavres ont jonché la terre. Rires. Des rires en masque de douleur. Des rires sur l’absurdité de ces lignes cherchant à comprendre pourquoi je devrais me justifier pour revendiquer ma mémoire. Trop loin mon île. Trop loin cette année, 1947.
Ma mémoire demande des comptes à la “mère” patrie… De quoi parlons-nous en fait ? De 1947, mars 1947 et de tout ce qui s’ensuivit. Insurrection contre la colonisation française. L’oppression pendant près de deux ans. Je parlais comme d’une évidence : le chiffre même de 47 sonne douloureux sur la Grande Île, la fin d’un monde, la perte et la défaite, le silence lourd d’une période qui n’en finit pas de nous ronger, de nous hanter… »

Jean-Luc Raharimanana est un écrivain malgache de langue française. Il a notamment consacré à l'insurrection de 1947 une pièce de théâtre - qui fut censurée - et un roman : Nour, 1947 (Le Serpent à Plumes, 2001).

L’insurrection malgache de 1947

avec Jean-Luc RAHARIMANANA

Jeudi 15 Avril
19h00

Cette séance est l'occasion de redéfinir le rôle de la presse et des médias dans le jeu politique à Madagascar. Parmi les points abordés :
L'utilisation de la presse par les organismes internationaux ; la presse, instrument de propagande qui a du mal à assumer sa simple mission d'information ; comparaison avec le contexte occidental.
En conclusion, nous réfléchirons à une définition de la déontologie des médias entre idéologie et information : utopie ou mensonge ?

Ventres creux et nourritures médiatiques

avec Patrick RAKOTOMALALA

Jeudi 22 Avril
19h00

Après les premiers génocides en Amérique du Sud au 16ème siècle, puis l’esclavage jusqu’au milieu du 19ème, c’est la colonisation militaire jusqu’en 1960 qui pérennisera les empires. Le néocolonialisme actuel, utilisant le levier de la dette, est la continuité de cette cascade ininterrompue d’oppressions. Au long cours de leur conquête, les occidentaux assassinèrent d’abord par la supériorité de leurs armes au nom d’un monothéisme supérieur, maintenant c’est avec l’idéologie du capitalisme global qu’ils approfondissent leurs crimes sur les peuples les plus faibles et sur l’environnement.
Madagascar surendettée est à la merci de la finance internationale et de son premier partenaire, la France. Comment comprendre que la famine soit devenue endémique dans le sud alors que la Grande île possède de nombreuses ressources ? Le chaos politique actuel serait-il la partie visible de la guerre pour le partage des richesses entre les transnationales et leurs parrains ?

Nicolas Sersiron est vice-président du CADTM-France (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde). Il préside aussi Echanges non marchands (ENM), association de solidarité avec Madagascar. Il est l'auteur de diverses communications sur les problèmes des pays dits "en voie de développement".

La dette et ses conséquences à Madagascar

avec Nicolas SERSIRON

Jeudi 29 Avril
19h00