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La Résistance

 
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Vaste sujet, toujours polémique, que la Résistance.
Voici quelques éclairages sur cette période à travers ce cycle co-organisé par l'Association des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR), association qui a pour objet de mieux connaître et faire connaître "les actes de Résistance, les femmes et hommes qui les accomplirent, ses structures, ses valeurs, et la place qu'elle a pris dans le combat de la Libération et la restauration de la démocratie républicaine".

Organisé par l'ANACR
et J-C RICHARD

La destinée de Georges Guingouin est singulière. Premier maquisard de France, ayant pris le maquis en février 1941, il sera à la tête d’une force de 30.000 hommes à la veille de la libération de Limoges en août 1944. Bien immergé dans le tissu paysan, Georges Guingouin offre l’exemple parfait d’une résistance rurale. Dès 1943, alors qu’il signe ses tracts et ses arrêtés « Le Préfet du maquis », souvent accompagné de son nom, il incarne, aux yeux de l’opinion, face à l’occupant et au gouvernement de Vichy, la véritable légitimité.
Sa conception de la Résistance le met néanmoins en opposition avec son parti, le Parti communiste français. Après avoir été maire de Limoges, de 1945 à 1947, il sera l’objet d’un procès stalinien qui se traduira par son exclusion du parti en 1952. Georges Guingouin exercera alors jusqu’à sa retraite en 1968, les fonctions d’instituteur.
Un procès chassant l’autre, Georges Guingouin sera impliqué dans une ténébreuse affaire. Abandonné de tous, ou presque, le héros du maquis sera transformé en bouc émissaire. Le vide du dossier amènera cependant la justice à prononcer un non-lieu en 1959.
Georges Guingouin n’abandonnera jamais le combat et la réflexion politique. Il écrira et portera témoignage, maintiendra vivante la mémoire de la Résistance. Il approfondira aussi sa conception d’un communisme autogestionnaire.
En Limousin, Georges Guingouin est à la fois dans l’histoire et dans le mythe. Pour la postérité, il est redevenu le Héros.

Marcel Parent, agrégé de Lettres modernes, est essayiste et romancier. Il a notamment publié Camarade Camille, militant communiste limousin (Le Temps des Cerises 2005), Georges Guingouin, les écrits et les actes, (Le Temps des Cerises 2006) et Paulhan Citoyen (Gallimard 2006) ; il également dirigé un colloque sur "Communisme et résistance de Georges Guingouin" (Le Temps des Cerises 2008).

La résistance rurale de Georges Guingouin

avec Marcel PARENT

Mardi 6 Avril
19h00

Entre février 1939 et mai 1946, sous le régime de Vichy mais aussi avant et après sous un régime démocratique, près de 600.000 personnes ont été internées par mesure administrative en France.
Non pour un crime ou un délit qu’elles auraient commis, mais pour la seule raison qu’elles étaient censées représenter un danger potentiel pour l’Etat ou pour la société : des républicains espagnols, des Allemands et des Autrichiens, des communistes français, auxquels s’ajoutèrent sous l'Occupation, des Juifs, déportés bientôt dans le cadre de la Solution finale ou des Tsiganes, puis, à la Libération, en majorité des suspects de collaboration, mais aussi des trafiquants de marché noir et des civils allemands.
Pourtant cette histoire est restée cachée pendant des décennies, comme occultée par la mémoire collective.

Denis Peschanski, historien, a fait de l'histoire des camps d'internement français son sujet de thèse de doctorat, qui a été remaniée et publiée sous le titre La France des camps : l'internement, 1938-1946 (Gallimard, 2002). Directeur de recherches au CNRS, il a publié de nombreux ouvrages et articles sur Pétain et l'Etat français, sur la Résistance et sur l'opinion publique.

Les camps d’internement en France de 1938 à 1946

avec Denis PESCHANSKI

Mardi 13 Avril
19h00

Au printemps 1943, alors que la Wehrmacht a été vaincue à Stalingrad et en Afrique du Nord, que les Alliés ont pris pied en Italie, la défaite à terme de l’Allemagne nazie devient crédible, et avec elle celle de ses alliés, vassaux et complices, dont le régime pétainiste. Il va donc falloir penser à l’avenir de la France libérée en même temps qu’en préparer l’avènement.
Tel est le sens de l’élaboration, de juillet 1940 à mars 1944 par le Conseil National de la Résistance - créé le 27 mai 1943 sous la présidence de Jean Moulin - d’un "programme" comprenant un "Plan d’action immédiate" et des "Mesures à mettre en œuvre dès la libération" qui dessinent les contours d’une France régénérée et qui, 65 ans après, forment encore le socle de notre protection sociale…

Jacques Varin est l'un des responsables nationaux de l'ANACR (Association des Anciens Combattants de la Résistance). Il est l'auteur de diverses publications et communications d'histoire moderne et contemporaine (Jeunes comme J.C., Eté 1940, Les hommes du métal…).

Le programme du Conseil National de la Résistance

avec Jacques VARIN

Mardi 20 Avril
19h00

A l’été 1940, 1 850 000 hommes prisonniers partent en captivité en Allemagne. Des milliers de militants politiques ou syndicaux sont emprisonnés ou sous étroite surveillance. Alors que s’amorce le combat de la Résistance, nombreuses vont être les femmes et les jeunes filles qui – suppléant à l’absence des hommes – vont s’y engager ; nombre d’entre elles s’y étaient préparées dans les luttes du Front populaire et de solidarité à l’Espagne républicaine.
Pendant toute la guerre, femmes et jeunes filles vont accomplir de multiples missions : de renseignement, de propagande, de liaison et même de combat. Certaines auront d’importantes responsabilités dans les réseaux et mouvements clandestins. Elles en paieront le prix, par l’emprisonnement, la torture, la déportation, l’exécution. Bien peu recevront les distinctions méritées…

Les femmes dans la Résistance

avec Jacques VARIN

Mardi 27 Avril
19h00