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Hors limites ?!
Croissance, énergie, population, technologie...

 
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Depuis le temps qu’il existe, on pense que notre monde ne connait pas de limites. Ce n’est qu’une croyance.
La décroissance est une critique globale de notre façon d’occuper le monde, mais elle concerne d’abord les limites de l’économisme, représenté par la croissance du PIB. La décroissance combat la croyance que le bonheur est dans l’accumulation de biens, alors que cela signifie, et de plus en plus vite, destruction de la nature et de la société.
La critique du déferlement technologique étend la critique de la croissance au système technicien dominé par le déferlement technologique. Dans ce système, il faut multiplier les biens sans s’occuper des conséquences, y compris la menace pour l’homme en tant qu’espèce.
Cette place de l’homme sur Terre pourrait bien être remise en cause par la disparition des ressources naturelles et en particulier du pétrole. Paul Chefurka a montré qu’il existait un lien entre énergie et population et que le déclin de l’une pourrait entraîner le déclin de l’autre de façon inéluctable avant la fin du XXIème siècle.
Enfin, à côté de ces trois sources de catastrophes (l’économisme, le déferlement technologique, la disparition des ressources naturelles) pouvant mettre en péril la vie même, il en existe une quatrième, déjà bien aboutie : c’est la catastrophe nucléaire. Quatre réacteurs ont explosé en 25 ans, et depuis l’accident de Fukushima en 2011, nul n’ignore que le nucléaire est très dangereux et incontrôlable. On doit s’y opposer, et l’arrêt immédiat constitue un scénario logique et tout à fait crédible.

Le mot de "décroissance" est maintenant bien connu, même s’il reste mal compris, tout comme la phrase : « une croissance infinie dans une Terre limitée est une absurdité ». Mais restent posées de nombreuses questions :
Est-il normal que la nature soit considérée comme un objet au service exclusif de l’homme ?
Quel est le lien entre la décroissance et les pouvoirs ?
Que veut dire "loi d’entropie" appliquée à l’économie ?
Qu’est-ce qu’un "produit" ?
Quelle stratégie pour objecter à la croissance ?

La décroissance

avec Jean-Luc PASQUINET

Mardi 8 Janvier
19h00

Le nucléaire est en déclin : les puissances installées reculent, sa part dans le mix énergétique mondial aussi. Trop cher, trop dangereux ; ni les rodomontades, ni la force du lobby pro-nucléaire n’y peuvent rien changer. Sauf que le nucléaire existe encore et pour longtemps, sauf que le mouvement antinucléaire a échoué en France.
Pourquoi cet échec ? Comment relancer le mouvement antinucléaire en France ?
Que veut dire « arrêt immédiat », alors que l’on sait bien que l’on ne pourra pas tout arrêter en même temps à l’instant T ?
L’arrêt immédiat ne signifie pas qu’on stoppe immédiatement toutes les centrales en France, car c’est devenu impossible sans générer de victimes, mais qu’on est suffisamment pragmatique pour en arrêter un maximum immédiatement et le plus vite qu’il est techniquement possible pour le reste.

Nucléaire, arrêt immédiat

avec Jean-Luc PASQUINET

Mardi 15 Janvier
19h00

Michel Tibon-Cornillot est anthropologue à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Docteur d'Etat en philosophie, il a par ailleurs travaillé en tant que généticien à l'Institut Pasteur.
Il inscrit sa recherche à l'intersection de la philosophie et de la biologie, démontrant que la question centrale des techniques contemporaines n'est pas celle de leur régulation mais celle de leur déferlement incontrôlé.
Il est connu pour ses prises de position radicales contre les OGM (soutien aux faucheurs volontaires) et il se propose aujourd'hui de présenter son nouveau thème de travail : le déferlement des systèmes techniques contemporains.
La vision d’un monde très mécanique où la nature est considérée comme un objet appartenant à l’homme peut être illustré par l’exemple des antibiotiques que l’on prescrit sans retenue comme s’il s’agissait de médicaments anodins, alors que leur dosage démesuré peut rendre les bactéries si fortes qu’elle risquent de mettre en péril l’homme sur Terre.

Michel Tibon-Cornillot est l'auteur de "Les corps transfigurés" (éd. MF, Coll. dehors, 2011) ainsi que d'un travail sur la diffusion de plus en plus rapide des résistances aux antibiotiques, "Le triomphe des bactéries" (avec A. Andremont, éd. Max Milo, 2006).

Le déferlement technologique

avec Michel TIBON-CORNILLOT

Mardi 22 Janvier
19h00

Présentation des travaux de Paul Chefurka, informaticien et statisticien canadien, qui s’est intéressé au rapport entre l’énergie disponible sur Terre et la population mondiale.
Sans énergie, pas de vie ! Des 7 milliards d’humains actuels nous risquons fort de ne plus être que moins de 2 milliards à la fin du siècle, et certainement pas de façon "naturelle"…
Nous étudierons d’abord chaque source d’énergie puis nous rassemblerons ces analyses en une perspective d’ensemble de l’énergie mondiale.
De cette perspective, nous déduirons les conséquences pour la population mondiale.

Energie et population mondiale, tendances pour le siècle

avec Michel CULUS

Mardi 29 Janvier
19h00