Université Populaire de St-Denis
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Bobines Rebelles : 2e Festival du documentaire d'auteur politique et social
Programme du samedi 26

 
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Festival : En programmant en continu, pendant deux après-midi, une série de films documentaires, nous voulons proposer un moment fort, permettant de créer une véritable dynamique de réflexion.
Documentaire :
En revendiquant un point de vue clairement affirmé, le documentaire permet de faire apparaître une réalité qui, d’habitude, nous est cachée. Il favorise une démarche critique et l’émergence d’une conscience politique plus engagée.
Politique et social :
A l’heure où les tenants du pouvoir nous imposent une pensée unique associée à une fausse bipolarisation politique, nous voulons partager nos interrogations, confronter nos dissidences. Indépendance politique et autonomie de pensée sont, aujourd’hui, une exigence sociale.

- - - A l’accueil, seront distribués à prix libre des tickets d’entrée (un ticket pour l’ensemble des projections) et des tickets de repas. Le prix libre est une démarche politique, non marchande. Ce n’est pas pour autant la gratuité et - afin de donner un élément d’évalutation - les coûts de revient d’une place de cinéma et d’un repas seront affichés.
- - - Comme la plupart de nos activités, ça se passe à la Bourse du Travail de Saint-Denis.

- - - Des changements peuvent éventuellement affecter la programmation.

Co-organisé avec
AMAP Court-Circuit, Le Vent du Ch'min, le Docu-Club et le Groupe Henry Poulaille

Programme du dimanche 27     Programme du dimanche 27

 
 

Les Kabyles existent d'abord par la parole. Chaque geste, chaque instant de leur quotidien peut donner lieu à une langue de vers, de métaphores, de proverbes... Ne dit-on pas que dans ces contreforts montagneux dont ils sont les hôtes, la joute oratoire était un exercice courant ? Une réalité qu'on se représente mal lorsque l'on plonge dans la société de l'immigration où ces hommes et femmes, souvent analphabètes, sont relégués exclusivement au rang d'ouvriers et de femmes au foyer... On imagine alors mal les orateurs qu'ils deviennent lorsqu'ils retournent dans leur langue.
Cette réalité, je la pressentais. J'en ai réalisé toute l'acuité, mesuré la dimension en filmant ma mère, son quotidien et son histoire. J'ai vu, fascinée, une femme arrimée à sa langue de façon indéfectible. Une femme dévoilant une oralité transmise de génération en génération. Une langue charriant éloquence et poésie pour dire l'enfance bucolique, l'exil, la pauvreté... Cette langue, c'est l'ultime bagage que des milliers d'émigrants kabyles ont emporté avec eux…
Une langue pour se construire un ailleurs qui ne soit pas que l'exil.

Projection en présence de Fatima Sissani, réalisatrice du film.

La Langue de Zahra

de Fatima Sissani

France, 2011

Samedi 26
Novembre

12h00
- 93' -

La vie d'une école maternelle dans le quartier du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie. L'école publique aspire à donner le même enseignement à tous les enfants, transcendant les origines et les cultures. Au Val-Fourré, les enseignantes - qui n'y sont pas spécifiquement formées - sont confrontées aux particularités d'un quartier où la situation sociale s'aggrave et qui a tendance à se structurer en communautés. En dépit des difficultés, "la maternelle" joue un rôle essentiel auprès des enfants et de leurs familles.

Projection en présence de Marie Dolez, réalisatrice du film.

En maternelle au Val-Fourré

de Marie Dolez

France, 2003

14h00
- 55' -

La Bretagne, Saint-Brieuc, mars 1972. Une grève avec occupation éclate aux usines du Joint français. Le 6 avril, l'affrontement avec les forces de l'ordre est imminent. De cette lutte, un moment unique va être immortalisé par un cliché photographique : un manifestant, un CRS face-à-face. L'ouvrier est en rage, semble hurler, le visage déformé par la colère. Il tient le CRS par la vareuse... Deux hommes prêts au corps à corps. Mais l'image ne dit pas tout...

Projection en présence de Christophe Cordier, réalisateur du film.

Frères de classe

de Christophe Cordier

France, 2004

14h00
- 52' -

Un voyage au coeur du langage et des images vécues par les jeunes filles en banlieue parisienne et dans les quartiers marseillais. Si la langue de la rue fonctionne aujourd’hui comme une frontière, une identité affirmée, elle raconte aussi la blessure liée au sentiment d’exclusion. Mais quelle est la situation particulière des filles dans leur rapport au langage ?

Projection en présence de Hélène Milano, réalisatrice du film.

Les Roses noires

d'Hélène Milano

France, 2010

15h30
- 53' -

A 30 ans, la vie d'Israël va nulle part.
De retour au pays, après des années à l'étranger, sa soeur le force à confronter des questions qu'il aurait préféré éviter.

Projection en présence de Carmit Harash, réalisatrice du film.

Demain

de Carmit Harash

France-Israël, 2010

15h30
- 58' -

Le 11 mars 2009, les mille cent vingt employés de l'usine Continental de Clairoix, dans l'Oise, apprennent par les médias la fermeture de leur usine de pneumatiques prévue en 2010. Un accord avait pourtant été signé au cours de l'année 2007, revenant sur les trente-cinq heures pour assurer l'avenir du site jusqu'en 2012…
Sous le choc, tous les employés qui seront bientôt appelés les "Conti" se rassemblent en assemblée générale et mettent en place un comité de lutte pour organiser et coordonner leur action de résistance. Leur but est de faire entendre leurs revendications à la direction allemande du groupe et à l'État français.
Le film nous immerge dans l'aventure des "Conti" depuis les débuts des assemblées générales devant l'usine, jusqu'à l'annonce des indemnisations par le groupe Continental. Il retrace un à un les événements de cette lutte qui a défrayé la chronique des semaines durant. Avec pour fil conducteur toutes les grandes étapes de la lutte des "Conti" (manifestations, fêtes de soutien...), le film permet de découvrir comment ce mouvement de lutte solidaire fut aussi une aventure humaine et collective sans précédent.

Projection en présence de Philippe Clatot, réalisateur du film.

Les Conti gonflés à bloc

de Philippe Clatot

France, 2010

17h00
- 130' -

Yvette, ou la réalité d'une femme au village de Perkouan (Burkina Faso), dont la condition se révèle à travers ses tâches quotidiennes, son environnement et ses réflexions.

Projection en présence de Michaël Damperon, encadrant de l'atelier.

Yvette

de M. Bassolé & F. Bassono

France- Burkina Faso, 2011

17h00
- 20' -

"Koundi, gros bourg de 1 200 habitants de l'Est du Cameroun, tire la plus grande partie de ses revenus de l'exploitation de la forêt équatoriale. Dans l'éventualité où l'État romprait son contrat de forêt communautaire, les autorités municipales instituent un "jeudi national" : un jour mensuel de travail en commun des hommes qui permettra de commencer une plantation cacaoyère.
Découpé comme une semaine du dimanche au samedi, "Koundi et le Jeudi national" a la saveur d'une chronique villageoise. Mais jamais le point de vue de sa réalisatrice ne se rabat sur le folklore quand affleure, au jour le jour, la politique. Cette perspective - utopique ? - d'autogestion future fonctionne dans ce film, magnifiquement photographié comme un prisme à travers lequel observer la vie en communauté, de la classe ("abstinence, fidélité, condom !") au lavage du linge, de la fabricante de vin (qui refuse de vendre aux ivrognes) à la guérisseuse, du jour de paye (une liasse de billets accompagnée d'une bière) au procès pour adultère, en passant par la drague au bar du cru, le "Jet Set".
Est-ce un hasard si le jeudi national est réservé aux hommes, tandis que les femmes travaillent en cuisine pour ceux qui s'activent à la machette ?...
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2011)

Projection suivi d'un débat avec l'association Survie.

Koundi et le jeudi national

de Ariane Astrid Atodji

Cameroun Allemagne, 2010

18h00
- 86' -

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