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Les dimanches au musée - 1er trimestre 2014

 
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Laurent Bihl, historien spécialiste de l’image, nous entraîne au Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis, lequel dispose d’une superbe collection de documents iconographiques sur la période qui va de la Commune à la Guerre de 14. Chaque premier dimanche du mois, de 15h00 à 17h00, notre intervenant nous propose une conférence-débat-visite thématique. Les sujets ? Tout ce qui touche à la culture populaire...

- - - Rendez-vous directement au Musée de Saint-Denis, 22 bis rue Gabriel Péri, Métro Saint-Denis Porte de Paris (ligne 13). Entrée libre.


Par
Laurent BIHL

Lorsque l’on voit la teneur de l’éducation féminine dispensée dans les années 1950 au Canada, on soupire de soulagement en réalisant notre bonheur. Jamais cela ne se serait produit ici (extraits provenant d’un manuel scolaire d’économie familiale domestique publié en 1960 au Québec) :

"- Faites en sorte que le souper soit prêt
- Soyez prête : Prenez quinze minutes pour vous reposer afin d’être détendue lorsqu’il rentre. Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche et avenante.
- Rangez le désordre : Faites un dernier tour des principales pièces de la maison juste avant que votre mari ne rentre. Il aura le sentiment d’avoir atteint un havre de repos et d’ordre et cela vous rendra également heureuse. En définitive, veiller à son confort vous procurera une immense satisfaction personnelle.
- Écoutez-le : Il se peut que vous ayez une douzaine de choses importantes à lui dire. Laissez-le parler d’abord, souvenez-vous que ses sujets de conversation sont plus importants que les vôtres. Ne vous plaignez pas s’il est en retard à la maison pour le souper ou même s’il reste dehors toute la nuit. Ne remettez jamais en cause son jugement ou son intégrité. Souvenez-vous qu’il est le maître du foyer et qu’en tant que tel, il exercera toujours sa volonté avec justice et honnêteté.
- Lorsqu’il a fini de souper, débarrassez la table et faites rapidement la vaisselle
- L’hygiène féminine : Assurez-vous d’être à votre meilleur avantage en allant vous coucher. Essayez d’avoir une apparence qui soit avenante sans être aguicheuse. Si vous devez vous appliquer de la crème pour le visage ou mettre des bigoudis, attendez son sommeil, car cela pourrait le choquer de s’endormir sur un tel spectacle. Il est important de vous rappeler vos vœux de mariage. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari et ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime".


Quoique… Sur la base de ces quelques préceptes dont nous étudierons la part de raisonnable et la dimension de potentielle superfluité, voire d’abus, nous tenterons de ressusciter quelques aspects des manuels de vertu et de savoir-vivre par lesquels l’on corsetait les corps et l’on enfermait les esprits, voici encore quelques dizaines d’années… Enfumage polluant peut-être encore quelques publicités contemporaines ?

La femme au foyer, luminescence de l'idéal bourgeois

avec
Marie-Mélodie DELGADO

Dimanche
5 Janvier
15h00

Sans cesse sur le métier, remettre son ouvrage… Nous avons déjà évoqué le parcours des différents mouvements d’éducation populaire. Sorbonnes du pauvre ? Soviets de la pensée prolétarienne ? Lieux de savoir et de transmission autogérés ? L’une des forces de cette nébuleuse de courants et d’expériences vient justement de son impossibilité de fichage. Entre "zut" et "zup", les UP n’entrent pas dans le dictionnaire du prêt-à-penser contemporain, "content-bourrin".
En évoquant les tout premiers temps des universités populaires en France, leurs liens avec l’affaire Dreyfus et leur rêve d’une nouvelle sociabilité populaire avant 1914, nous poserons la question du "savoir", du "populaire" et de l’association étrange entre les deux notions.
Ce bref aperçu historique nous donnera l’occasion de faire le point sur la Dionyversité au musée… Le public sera invité à réfléchir sur les thèmes à venir et à débattre autour de nos cogitations dominicalo-mensuelles à St-Denis. Inutile de dire que plus il y aura de fous…
On vous attend nombreux !

Les débuts de l'éducation populaire en France

 

Dimanche
2 Février
15h00

« [On] nous apprend qu'un cycliste surpris par le sifflet d'un gendarme, perd le contrôle de sa machine et tue le représentant de l'autorité. Bien sûr, le hasard a fait le modeste. Il s'est contenté de peu. Un flic n'est qu'un flic, si abject soit-il... Et nous n'ignorons pas qu'en dépit de son trépas des milliers d'autres flics continuent malheureusement à vivre et à empuantir le pauvre monde. Pourtant, nous ne négligeons pas les petites satisfactions. Et si pour notre part, nous rêvons de gigantesques écrasements de légions de policiers par des légions de cyclistes, nous ne pouvons tout de même que nous réjouir de l'événement qui nous vaut la disparition d'un membre de la police. C'est un début. »
Ces quelques lignes ne sont pas d’un quelconque émule de Ravachol ou d’un ténor de la CNT mais de Georges Brassens, alors Géo Cédille, qui officiait au "Monde Libertaire" avant de devenir le génial poète qu’on connaît.

L’héritage anarchisant de ses chansons est connu. Les textes insurgés de ces temps anonymes le sont moins. Nous aborderons donc les différentes chroniques de ce Géo Cédille, la correspondance de Brassens avec le philosophe autodidacte Roger Toussenot ou certains des textes qu’il alla chercher dans le XIXème siècle engagé, chez Jean Richepin par exemple…
Au hasard de ces lignes resurgiront des figures bien oubliées, au premier rang desquels Toussenot bien sûr, mais aussi Louis Lecoin, Emile Miramont dit "Corne d’Aurochs", Pierre Onteniente dit "Gibraltar" et l’exquis poète bohème Pierre Louki…

le 4-pages du cycle

Georges Brassens, poète libertaire

 

Dimanche
2 Mars
15h00


 
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- Auteur : Titre (Editeur, 2000)